Transformation et rénovation immeuble UNIA – Vevey

L’immeuble, noté 3 au recensement architectural cantonal (objet d’intérêt local), a été construit au 18ème siècle, et a subi un rehaussement dans les années 1920. L’ensemble du bâtiment a été assaini, à savoir ses façades (crépi extérieur + isolation intérieure), ses planchers ainsi que l’ensemble de ses équipements, avec une mise aux normes globale. Les besoins actuels ont demandé quelques transformations intérieures, avec des redistributions d’espaces.

Concernant la structure porteuse du bâtiment, nous avons des façades porteuses en moellons ainsi que quelques murs intérieurs, et des solivages bois pour les planchers, avec quelques sommiers métalliques de soutien. La structure porteuse a été en grande partie conservée et renforcée. Les solivages en bois étaient la plupart du temps trop souples, ils ont été moisés par le dessous, afin de conserver les parquets existants (collage de deux moises en bois de part et d’autre de la solive existante). Lorsque le moisage ne suffisait plus, des sommiers métalliques ont été intégrés, afin de réduire la portée. Certains sommiers métalliques ont dû être amenés en 2 pièces et soudés sur site, car la conservation de certains galandages rendait l’espace exigu. Certains sommiers métalliques existants ont également été renforcés (boulonnage d’une semelle de renfort sous l’aile inférieure).

Le pilier métallique central, reprenant environ 60 tonnes, a dû être provisoirement étayé, afin de réaliser une ouverture dans le mur soutenant ce dernier. Certains planchers fortement dégradés ou ne remplissant plus les exigences actuelles ont été remplacés par des dalles en béton ou solivage bois. Un renforcement parasismique innovant a été mis en place. La principale faiblesse du bâtiment est l’absence de diaphragme dans les planchers, rendant les façades particulièrement vulnérables à une rupture hors-plan.

Afin de conserver un maximum de substance, il a été convenu de réaliser le renforcement par-dessous. Deux couches de panneaux bois croisés ont été collés et vissées sous les solives existantes, afin de réaliser un diaphragme bois semi-rigide. Il a ensuite été lié aux murs sur le pourtour, à l’aide d’ancrages en inox. Cette intervention a également participé à renforcer statiquement le solivage, car la section résultante des solives est une poutre en « T » inversée. Le coût du renforcement n’a par conséquent pas été imputable uniquement au parasismique.